24
Mars
Les Rameaux
Par Frédérique Zupan • Publié le 24/03/2024
Par Frédérique Zupan • Publié le 24/03/2024
En Provence, les Rameaux n’étaient pas qu’une cérémonie religieuse, ils avaient aussi la particularité d’être une fête pour les enfants qui recevaient ce jour-là, un « rameau » chargé de friandises.
“Ce rameau est un joli petit bâton de bois léger enguirlandé de papier doré, simulant une branche d’arbre avec des feuilles artificielles. Il porte régulièrement, à son extrémité supérieure, une grosse orange confite, et présente çà et là, attachées autour de ses branchettes, maintes friandises qui pendent comme des fruits sur un arbre naturel.”
Voilà comment Béranger-Féraud, dans Traditions de Provence, paru en 1885, présente le rameau qui était offert aux enfants par leurs parrains, lors de la fête des Rameaux. À la campagne et dans les familles pauvres, le rameau était plus modeste : une simple branchette d’olivier ou de laurier, à laquelle étaient suspendus un fruit ou un gâteau sec en forme de colombe ou de marmouset (petit homme) qu’en Provence on appelle coulomb ou estevenoun.
Rameaux garnis des enfants d'autrefois.
Ce rameau, garni de sucreries, de biscuits et de menus jouets, était bénit par le prêtre en même temps que les rameaux d’olivier présentés par les adultes. Ce n’est qu’après la messe que les enfants pouvaient croquer ces friandises.
Cette tradition était était particulièrement bien implantée à Marseille, Arles et Toulon. Des érudits du XIXe siècle y ont vu une réminiscence d’anciens cultes solaires antiques importés en Provence par les Phocéens de Marseille et maintenus par la conquête romaine. Le rameau aurait symbolisé la renaissance de la nature et l’orange confite le soleil. Assimilée aux rameaux chrétiens, cette pratique était tolérée par l’Église.
( provenceavivre.wordpress.com/culture-traditions/les-rameaux)
Nous ne voyons plus aujourd’hui ces Rameaux de couleurs et de friandises garnis à l’entrée de nos églises.
J’ai eu ce plaisir de vivre cela quand j’étais enfant et que nous fêtions les Rameaux chez mes grands-parents à Marseille.
Et pourquoi des pois chiches pour les Rameaux?
Dans toute la Provence et le bas Languedoc, on mange des pois chiche le dimanche des Rameaux. L’histoire ou la légende nous est racontée dans le "Trésor du Félibrige" de Frédéric Mistral.
Dans toute la Provence et le bas Languedoc, on mange des pois chiche le dimanche des Rameaux. L’histoire ou la légende nous est racontée dans le "Trésor du Félibrige" de Frédéric Mistral.
En 1418, en pleine tragédie de la peste, alors que la famine sevissait à Marseille, à cause d’une affreuse tempête, 6 bateaux chargés de pois chiches furent jetés par la tempête dans son port. Alors, les consuls en distribuèrent à tous ces pauvres gens.
Le Marseillais furent tellement heureux de pouvoir manger, qu’ils se ruèrent sur les pois chiches et en mangèrent à se gaver. Ainsi, ils furent sauvés de la peste et de la famine. Tous bénirent le bon Dieu, de leur avoir en ce beau jour des Rameaux, envoyer les bateaux chargés de pois chiches
(tourtour.village.free.fr/?Les-pois-chiches-des-Rameaux)
Belle fête des Rameaux et une douce montée vers Pâques
F.Zupan
“Ce rameau est un joli petit bâton de bois léger enguirlandé de papier doré, simulant une branche d’arbre avec des feuilles artificielles. Il porte régulièrement, à son extrémité supérieure, une grosse orange confite, et présente çà et là, attachées autour de ses branchettes, maintes friandises qui pendent comme des fruits sur un arbre naturel.”
Voilà comment Béranger-Féraud, dans Traditions de Provence, paru en 1885, présente le rameau qui était offert aux enfants par leurs parrains, lors de la fête des Rameaux. À la campagne et dans les familles pauvres, le rameau était plus modeste : une simple branchette d’olivier ou de laurier, à laquelle étaient suspendus un fruit ou un gâteau sec en forme de colombe ou de marmouset (petit homme) qu’en Provence on appelle coulomb ou estevenoun.
Rameaux garnis des enfants d'autrefois.
Ce rameau, garni de sucreries, de biscuits et de menus jouets, était bénit par le prêtre en même temps que les rameaux d’olivier présentés par les adultes. Ce n’est qu’après la messe que les enfants pouvaient croquer ces friandises.
Cette tradition était était particulièrement bien implantée à Marseille, Arles et Toulon. Des érudits du XIXe siècle y ont vu une réminiscence d’anciens cultes solaires antiques importés en Provence par les Phocéens de Marseille et maintenus par la conquête romaine. Le rameau aurait symbolisé la renaissance de la nature et l’orange confite le soleil. Assimilée aux rameaux chrétiens, cette pratique était tolérée par l’Église.
( provenceavivre.wordpress.com/culture-traditions/les-rameaux)
Nous ne voyons plus aujourd’hui ces Rameaux de couleurs et de friandises garnis à l’entrée de nos églises.
J’ai eu ce plaisir de vivre cela quand j’étais enfant et que nous fêtions les Rameaux chez mes grands-parents à Marseille.
Et pourquoi des pois chiches pour les Rameaux?
Dans toute la Provence et le bas Languedoc, on mange des pois chiche le dimanche des Rameaux. L’histoire ou la légende nous est racontée dans le "Trésor du Félibrige" de Frédéric Mistral.
Dans toute la Provence et le bas Languedoc, on mange des pois chiche le dimanche des Rameaux. L’histoire ou la légende nous est racontée dans le "Trésor du Félibrige" de Frédéric Mistral.
En 1418, en pleine tragédie de la peste, alors que la famine sevissait à Marseille, à cause d’une affreuse tempête, 6 bateaux chargés de pois chiches furent jetés par la tempête dans son port. Alors, les consuls en distribuèrent à tous ces pauvres gens.
Le Marseillais furent tellement heureux de pouvoir manger, qu’ils se ruèrent sur les pois chiches et en mangèrent à se gaver. Ainsi, ils furent sauvés de la peste et de la famine. Tous bénirent le bon Dieu, de leur avoir en ce beau jour des Rameaux, envoyer les bateaux chargés de pois chiches
(tourtour.village.free.fr/?Les-pois-chiches-des-Rameaux)
Belle fête des Rameaux et une douce montée vers Pâques
F.Zupan
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